Gérer un logement locatif après décès
le 07/09/2025
L'essentiel à retenir : Le type de bail (vide, meublé, social) détermine les démarches après un décès. Les héritiers doivent informer le propriétaire, gérer le logement et régler les dettes locatives. En cas de bail vide, le contrat est résilié automatiquement, tandis qu’un bail meublé est transmis. Un délai d’un mois est souvent requis pour les démarches, évitant des frais supplémentaires.
Perdu face aux démarches après un décès logement locatif ? Vous n’êtes pas seul. Qu’il s’agisse d’un logement vide, meublé ou social, les règles varient selon la situation. Cet article décortique les étapes clés : résiliation de bail, rôle des héritiers, gestion des dettes, et solutions en cas de blocage. Vous y trouverez des réponses concrètes, des checklists et des conseils pratiques pour éviter les erreurs coûteuses. Par exemple, comment agir si le bail est transmis aux héritiers. Anticipez les frais cachés, comme l’indemnité d’occupation, et sécurisez vos démarches via des modèles de courriers et des contacts d’experts (notaire, ADIL). Une ressource essentielle pour gérer cette situation complexe en toute clarté.
- Le sort du bail : vos droits et obligations selon le contrat
- Gestion du logement et des dettes : le rôle clé des héritiers
- Absence d'héritiers ou refus de succession : que faire ?
- Votre guide pratique : les étapes clés et les interlocuteurs à contacter
- L'essentiel à retenir pour gérer la situation sereinement
Décès d’un locataire : le guide complet pour gérer le logement
Perdre un proche est une épreuve douloureuse. Gérer les démarches liées à son logement locatif peut sembler insurmontable dans ces moments. Pourtant, certaines étapes sont obligatoires, qu’il s’agisse d’un bail vide, meublé ou social, avec ou sans héritiers. Ce guide simplifie les règles complexes pour vous apaiser. Vous saurez exactement quoi faire, quand agir, et comment éviter les pièges juridiques.
Vous vous demandez sûrement : que devient le bail après un décès ? Qui paie les loyers impayés ? Comment récupérer les affaires du défunt ? Ce guide répond à ces questions, en distinguant les situations : logement vide, meublé, social, ou avec des héritiers. Vous découvrirez aussi les obligations en cas d’absence d’héritiers. Chaque étape clé est expliquée simplement, sans jargon. Suivez ce fil conducteur pour avancer sereinement.

Le sort du bail : vos droits et obligations selon le contrat
Le locataire vivait seul : résiliation ou transmission du bail ?
Lorsqu’un locataire décède seul, le sort du bail dépend du type de contrat.
Pour un logement vide (non meublé) : le bail est résilié automatiquement par le décès. Aucun préavis n’est requis, mais les héritiers doivent informer le propriétaire avec un acte de décès.
Pour un logement meublé : le bail est transmis aux héritiers. S’ils souhaitent le résilier, ils doivent respecter un préavis d’un mois.
Type de bail | Sort du contrat au décès | Action requise par les héritiers |
---|---|---|
Location vide (non meublée) | Résiliation automatique de plein droit | Informer le propriétaire (pas de préavis à donner) |
Location meublée | Transmission automatique aux héritiers | Résilier le bail avec préavis d’un mois s’ils ne souhaitent pas le conserver |
Le locataire ne vivait pas seul : qui peut rester dans le logement ?
Le conjoint survivant bénéficie d’un droit exclusif au maintien dans le logement, même si le bail n’était pas à son nom.
- Le partenaire de PACS : droit au transfert du bail si le défunt et lui signataires du contrat.
- Le concubin notoire : droit au transfert s’il vivait avec le défunt depuis au moins un an.
- Les descendants : enfants ou petits-enfants ayant partagé le logement pendant un an.
- Les ascendants : parents ou grands-parents sous les mêmes conditions de cohabitation.
Les bénéficiaires doivent en faire la demande au propriétaire qui ne peut refuser si les conditions sont remplies. En savoir plus sur vos droits.
Le cas particulier du logement social (HLM)
En HLM, le bail peut se poursuivre pour le conjoint, le partenaire de PACS ou le concubin cotitulaire du bail. Pour les autres proches, deux conditions s’imposent : cohabitation d’un an avec le défunt et respect des plafonds de ressources (sauf pour les personnes âgées de plus de 65 ans ou en situation de handicap).
Dans un logement social, le transfert du bail est soumis à des conditions de ressources et de composition du foyer pour garantir l'accès aux plus modestes.
Si personne ne remplit ces critères, le bail est résilié. Plus d’informations sur Service-public.fr.

Gestion du logement et des dettes : le rôle clé des héritiers
Loyer, charges et indemnité d’occupation : qui paie ?
Les dettes locatives du défunt (loyers impayés, charges, dégradations) ne concernent les héritiers qu’en cas d’acceptation de la succession. L’indemnité d’occupation, équivalente au loyer mensuel, est due jusqu’à retour des clés. Pour les locations vides, le bail est résilié automatiquement. Pour les meublées, les héritiers doivent résilier le bail formellement.
- Le dépôt de garantie est restitué après l’état des lieux, déduction faite des dettes.
- La restitution du dépôt de garantie suit une procédure encadrée.
Le bailleur ne peut garder l’intégralité du dépôt sans justification. En cas de désaccord, un expert peut être mandaté pour évaluer les dégâts.
Vider le logement et rendre les clés : une étape obligatoire
Le propriétaire n’a aucun droit d’intervenir. Le désencombrement relève exclusivement des héritiers.
Un délai de 1 à 2 mois est généralement respecté pour éviter des frais excessifs. La restitution finale implique :
- L’état des lieux de sortie avec le bailleur, vérifiant état des murs, sols et équipements.
- La remise des clés, marquant la fin des obligations.
Un retard dans le désencombrement entraîne une "faute quasi-délictuelle", ouvrant droit à des indemnisations pour le propriétaire. En cas d’impasse, un commissaire de justice peut être saisi pour constater l’occupation.
Et si vous refusez la succession ?
En cas de refus, les héritiers ne doivent rien (loyers, indemnité, dégradations) et n’ont aucune obligation matérielle (déménagement, état des lieux). La déclaration se fait :
- Au greffe du tribunal du domicile du défunt.
- Devant un notaire.
Le propriétaire doit alors engager une procédure judiciaire pour récupérer le logement via le Service des Domaines. Passé 3 mois sans réponse des héritiers, le bailleur peut obtenir une autorisation de vider les lieux. Après 6 mois, les biens peuvent être vendus aux enchères pour couvrir les frais. Le Service des Domaines gère alors la liquidation, priorisant les dettes locatives avant toute redistribution. Cette procédure protège les parties tout en encadrant les recours légaux.

Absence d'héritiers ou refus de succession : que faire ?
L'impasse pour le propriétaire : un logement bloqué
Vous êtes propriétaire et votre locataire est décédé sans héritier connu ou tous ont refusé la succession ?
Vous ne pouvez pas reprendre le bien ni le vider. Le logement reste juridiquement "bloqué", avec interdiction totale d'accès sans décision judiciaire. Même en cas d'urgence, comme des risques de dégradation du bien, aucune intervention n'est permise sans autorisation.
Cette situation impose une action en justice obligatoire. Saviez-vous que toute intrusion illégale expose à 1 an d'emprisonnement et 15 000 € d'amende ? Les héritiers, s'ils existent mais ont renoncé, ne sont pas tenus de vider les lieux. Les biens du défunt restent sous protection de la loi, même sans héritier.
La procédure légale pour récupérer le logement
La seule voie légale : saisir le juge des contentieux de la protection via une requête déposée en tribunal.
Le juge peut autoriser un commissaire de justice à :
- Inventorier les biens, y compris les objets sans valeur marchande
- Enlever les meubles pour les stocker dans un garde-meuble
- Confier la gestion au Service des Domaines pour une succession vacante
Le processus implique plusieurs étapes : une entrée dans les lieux avec témoins, un procès-verbal d'inventaire, puis le stockage des biens aux frais du propriétaire (environ 1 000 € minimum). Découvrez cette procédure en détail. Les délais d'obtention de la décision judiciaire et d'exécution peuvent atteindre 3 à 6 mois.
La succession vacante et le rôle de l'État
Une succession vacante survient quand personne ne réclame l'héritage. Le Service des Domaines devient alors curateur.
Ses missions incluent :
- Règlement des dettes, dont l'indemnité d'occupation au propriétaire
- Recensement des biens meubles et immobiliers
- Vente aux enchères publiques des objets de valeur
Après 6 mois minimum, le logement est restitué au propriétaire. Le Service des Domaines gère également les créances des bailleurs pour les loyers impayés. Consultez ce témoignage édifiant. Attention : les frais engagés (huissier, stockage) peuvent rester à la charge du propriétaire si la succession est déficitaire.
Votre guide pratique : les étapes clés et les interlocuteurs à contacter
Checklist des actions à mener
Voici votre plan d'action en 7 étapes pour gérer les démarches administratives liées à un décès dans un logement locatif :
- Informer le propriétaire ou l'agence immobilière par lettre recommandée avec accusé de réception, en joignant l'acte de décès. Utilisez ce modèle de courrier pour informer le propriétaire.
- Clarifier le sort du bail : déterminez si vous pouvez et voulez demander un transfert ou si le bail est résilié, selon qu'il s'agisse d'une location meublée, vide ou sociale.
- Organiser le vidage du logement et la récupération des effets personnels, en respectant les délais légaux.
- Résilier tous les contrats et abonnements liés au logement (électricité, gaz, eau, internet, assurance habitation) en envoyant l'acte de décès.
- Fixer une date pour l'état des lieux de sortie avec le propriétaire, qui déterminera le montant de la caution.
- Rendre les clés au propriétaire, ce qui met fin à l'occupation du logement.
- Clôturer les comptes : s'assurer du paiement des dernières charges et suivre la restitution du dépôt de garantie.
Qui peut vous aider et vous conseiller ?
Ne restez pas seul face à ces démarches complexes. Plusieurs organismes peuvent vous orienter et vous accompagner dans vos démarches concernant un logement locatif après un décès :
- Les Agences Départementales d'Information sur le Logement (ADIL) : elles offrent des conseils juridiques gratuits et neutres sur toutes les questions de logement.
- Un notaire : il est indispensable pour gérer la succession dans son ensemble, y compris les aspects liés au logement locatif.
- Le juge des contentieux de la protection : c'est l'interlocuteur à saisir en cas de litige avec le propriétaire concernant le bail.
N'hésitez jamais à solliciter un avis professionnel. Un conseil juridique peut vous éviter des erreurs coûteuses et vous apporter une grande tranquillité d'esprit.

L'essentiel à retenir pour gérer la situation sereinement

Après un décès dans un logement locatif, trois actions prioritaires : alerter le propriétaire par acte de décès, analyser le type de bail (un logement vide se résilie automatiquement si le locataire était seul, un meublé est transmis aux héritiers), et définir si les héritiers acceptent la succession pour en assumer les dettes. Ces étapes évitent les conflits.
La loi encadre clairement ces démarches. Pour un accompagnement, contactez l’ADIL ou un notaire. En suivant les étapes méthodiquement, vous avancez sereinement. Rappelez-vous : des règles précises s’appliquent à chaque cas, et des experts restent disponibles pour vous guider.
Faire face au décès d’un locataire est une épreuve, mais les démarches sont encadrées par la loi. Informez le propriétaire, identifiez le type de bail (vide, meublé, social). Les héritiers gèrent le logement et les dettes selon leur choix. Des experts (notaire, ADIL) et textes juridiques vous guident pas à pas. Vous n’êtes pas seul.FAQQue faire quand un locataire décède ?
En cas de décès d’un locataire, plusieurs étapes sont à suivre. Si le bail est non meublé, il est résilié automatiquement. Les héritiers doivent prévenir le propriétaire par lettre recommandée avec copie de l’acte de décès. Pour un bail meublé, le contrat est transmis aux héritiers, qui doivent donner un préavis d’un mois s’ils ne souhaitent pas le conserver. Les héritiers doivent vider les lieux dans un délai raisonnable (généralement 1 à 2 mois) et régler l’indemnité d’occupation pendant ce laps de temps.
Voici les actions à entreprendre :
- Prévenir le propriétaire avec l’acte de décès
- Décider si vous conservez le bail (meublé) ou non (non meublé)
- Vider les lieux dans un délai raisonnable
- Régler l’indemnité d’occupation si nécessaire
- Demander la restitution du dépôt de garantie après état des lieux
Est-ce qu’un bail se termine automatiquement après le décès du propriétaire ?
Non, le décès d’un propriétaire n’entraîne pas la fin du bail. Le contrat continue avec les nouveaux propriétaires, qui sont les héritiers ou les acquéreurs du bien. Le locataire conserve tous ses droits, et le bail se poursuit sous les mêmes conditions qu’avec l’ancien propriétaire. Les héritiers peuvent vendre le logement, mais doivent respecter la durée du bail en cours.
Ce que vous devez savoir :
- Le bail continue avec les nouveaux propriétaires
- Le locataire n’a rien à faire de particulier
- Le paiement du loyer se fait au nouveau propriétaire
- Le dépôt de garantie est transféré automatiquement
- Le préavis de résiliation reste inchangé
Quel est le sort du bail après le décès du locataire ?
Ça dépend du type de bail et de la cohabitation du défunt. Pour un bail vide (loi de 1989), le contrat se termine automatiquement. Les héritiers doivent informer le propriétaire avec un acte de décès. Pour un bail meublé, le contrat est transmis aux héritiers, qui peuvent le résilier avec un préavis d’un mois. Si le défunt vivait avec quelqu’un, cette personne peut hériter du bail si elle peut prouver une cohabitation d’au moins un an avant le décès.
Voici les scénarios possibles :
- Bail vide : résiliation automatique sans préavis
- Bail meublé : transmission aux héritiers (préavis requis pour résilier)
- Logement HLM : transfert possible sous conditions de ressources
- Copropriétaire : le bail se poursuit avec les héritiers
- Conjoint ou partenaire PACS : droit de rester automatiquement
Un préavis est-il obligatoire en cas de décès du locataire ?
Cela dépend du type de bail. Pour un bail vide, aucun préavis n’est requis car le contrat est résilié automatiquement par le décès. Les héritiers doivent simplement alerter le propriétaire avec l’acte de décès. Pour un bail meublé, les héritiers doivent respecter un préavis d’un mois s’ils souhaitent se séparer du logement. Ce délai permet de vider les lieux et de préparer la restitution du dépôt de garantie.
À retenir :
- Bail vide : pas de préavis à donner
- Bail meublé : préavis d’un mois à respecter
- Logement social : règles spécifiques à vérifier
- Conjoint survivant : pas de préavis à donner
- Concubin notoire : préavis selon le type de bail
Qui est responsable du paiement du loyer après le décès du locataire ?
Les héritiers sont redevables du loyer uniquement s’ils acceptent la succession. Ils doivent régler l’indemnité d’occupation pendant le temps nécessaire pour rendre les clés (généralement 1 à 2 mois). Ils doivent aussi s’acquitter des impayés antérieurs et des dégradations constatées. Si les héritiers refusent la succession, ils ne sont pas tenus financièrement et le propriétaire ne peut exiger de paiement.
Voici les responsabilités financières :
- Indemnité d’occupation : pendant le délai de libération des lieux
- Loyers impayés : à régler si succession acceptée
- Charges locatives : à régler selon le contrat
- Réparation des dégradations : à la charge des héritiers
- Dépôt de garantie : utilisé pour couvrir les dettes avant restitution
Quelles sont les obligations d’un locataire lorsqu’il quitte un logement ?
Quand on quitte un logement, plusieurs étapes sont obligatoires. Vous devez informer le propriétaire avec un préavis légal (1 mois pour un meublé, 3 mois pour un vide). Vous devez rendre les clés et faire l’état des lieux avec le propriétaire. Vous avez aussi l’obligation de nettoyer les lieux et de réparer les dégradations éventuelles. Enfin, vous devez résilier les contrats (internet, électricité, assurance) liés au logement.
Les étapes clés à suivre :
- Préavis de départ (1 à 3 mois selon le bail)
- Préparation des états des lieux d’entrée et de sortie
- Vidage complet du logement
- Réparation des dégradations
- Résiliation des abonnements (eau, gaz, électricité, internet)
Que faire si mon propriétaire décède ?
Rien ne change pour vous si votre propriétaire décède. Le bail se poursuit avec ses héritiers ou le nouveau propriétaire. Vous continuez à payer le loyer, mais au nouvel ayants droit du bien. Si le bail arrive à échéance, le nouveau propriétaire peut refuser le renouvellement selon les règles habituelles. Vous n’avez rien à faire de particulier si vous êtes en cours de bail. En cas de vente du bien, le bail reste valide jusqu’à son terme.
Points importants à retenir :
- Pas de rupture automatique du bail
- Continuité des obligations contractuelles
- Nouveau propriétaire : mêmes droits et devoirs
- Préavis : à envoyer au nouveau propriétaire
- Dépôt de garantie : restitué selon les modalités initiales
Peut-on vider un appartement en location avant la succession ?
Oui, vous pouvez vider les lieux avant la succession, mais sous certaines conditions. En cas de bail vide, le contrat est résilié automatiquement et vous avez 1 à 2 mois pour libérer le logement. Pour un bail meublé, vous devez respecter un préavis d’un mois. Vous avez pleine liberté pour vider les affaires du défunt, mais ne laissez aucun objet personnel sans accord écrit. En cas de absence d’héritiers, seul un commissaire de justice peut intervenir après autorisation judiciaire.
Procédure à suivre :
- Déclaration de décès au propriétaire (acte officiel)
- Réclamation du dépôt de garantie au notaire ou héritiers
- Préavis de départ (si bail meublé)
- Vidage des affaires personnelles du défunt
- États des lieux de sortie et restitution des clés
Qui récupère le dépôt de garantie en cas de décès ?
Le dépôt de garantie est restitué aux héritiers du défunt ou au notaire en charge de la succession. Si le bail est résilié automatiquement (bail vide), le remboursement intervient après l’état des lieux de sortie et déduction des indemnités d’occupation et dégradations. Si le bail est transmis aux héritiers (bail meublé), le dépôt reste valable pour le nouveau locataire tant que le logement n’est pas rendu. En cas de refus de succession, le dépôt est versé à l’État via le service des Domaines.
Procédure de restitution :
- Présence à l’état des lieux de sortie
- Déduction des loyers impayés et réparations
- Versement aux héritiers ou notaire
- Dépôt bloqué en cas de litige
- Transfert à l’État si succession vacante
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